Me preocupa que muchos de los equipos directivos de los centros educativos no tengan claro lo que se traen entre manos.
Esto es especialmente grave cuando hay una ofensiva ideológica neoliberal en educación. Así que me permito escribir un par de ideas muy claritas
La Educación NO es la suma de centros que compiten por captar clientes en un sistema de oferta y demanda. En esta lógica, en educación ocurriría como ocurre con la ropa. Unos se visten en Loewe, otros en Zara y otros de... mercadillo.
En 1881 el Ministro francés Jules Ferry estableció un sistema nacional de enseñanza pública laica, obligatoria y gratuita. Un “SISTEMA EDUCATIVO” para garantizar la Libertad, la Igualdad y la Fraternidad.
- La libertad de pensamiento y la conservación del patrimonio cultural.
- La Igualdad de oportunidades y la superación de las diferencias de origen.
- La fraternidad basada en una formación cívica que fomenta la cohesión social y la convivencia pacífica y constructiva.
Un “Sistema Educativo” es mucho más que la suma de centros de instrucción que seleccionan y clasifican a las personas. Un sistema educativo es un conjunto de organismos estructurados, en donde todas sus acciones están comprometidas con unos fines humanistas y sociales definidos y gestionados democráticamente.
Me dio mucha envidia cuando Fancois Hollande, nada más tomar posesión de la presidencia de la República fue al monumento a Jules Ferry a rendirle homenaje.
Discours en hommage à Jules Ferry por elysee
TEXTO DEL DISCURSO
Mesdames, Messieurs,
Ch(è)r(e)s ami(e)s,
Dans l'histoire de la République, les grandes dates, les vraies étapes, les plus sûrs repères dans la marche du temps. Ce sont les lois.
Ici, en cet instant où commence un temps nouveau pour notre pays, je suis venu célébrer deux lois, que nous devons à l'obstination, à la volonté et au courage de Jules Ferry : la loi du 16 juin 1881 relative à la gratuité de l'enseignement primaire ; et la loi du 28 mars 1882 relative au caractère laïque et obligatoire de l'école.
Tout exemple connaît des limites, toute grandeur a ses faiblesses. Et tout homme est faillible. En saluant aujourd'hui la mémoire de Jules Ferry, je n'ignore rien de certains de ses égarements politiques. Sa défense de la colonisation fut une faute morale et politique. Elle doit, à ce titre, être condamnée. Et c'est le grand Clémenceau qui porta en son temps le réquisitoire le plus implacable au nom de la conscience universelle. C'est donc empreint de cette nécessaire lucidité que je suis venu saluer le législateur qui conçut l'école publique, le bâtisseur de cette grande maison commune, qu'est l'École de la République. Nous devons tant à l'instruction publique. Et nous attendons encore tellement de l'école au moment où notre pays affronte de nouveaux défis.
C'est ce message de confiance à l'égard de l'Éducation nationale que je suis venu exprimer au moment où je prends mes fonctions de président de la République.
L'école comme émancipation. La connaissance, le goût d'apprendre, la jubilation de la découverte, le sens de la curiosité intellectuelle, sont des trésors auxquels l'École a pour vocation de préparer toutes les jeunes consciences, tous les enfants de la Nation.
L'École, comme lieu de la véritable égalité. Celle des chances, celle qui ne connaît comme seuls critères de distinction que le mérite, l'effort, le talent car la naissance, la fortune, le hasard établissent des hiérarchies que l'École a pour mission, sinon d'abolir, du moins de corriger.
Cette égalité impose la justice entre les territoires : comment accepter qu'un enfant ait plus de chances de réussir s'il a grandi ici plutôt que là ? L'École, c'est l'arme de la justice. Et la justice, c'est la mixité sociale. C'est à cette tâche noble entre toutes que l'École se dévoue depuis plus d'un siècle.
Faire de l'École un lieu d'intégration de tous les enfants de la République reste la plus belle de nos ambitions nationales.
Voilà pourquoi j'ai décidé que priorité sera accordée aux écoles des quartiers populaires et à celles de certaines zones rurales.
Lieu de l'égalité, l'école publique est aussi celui de la laïcité.
Elle est le cadre où s'acquiert la liberté de conscience, cette "liberté souveraine de l'esprit ; (...)cette idée qu'aucune puissance ou intérieure ou extérieure, aucun pouvoir et aucun dogme ne doit limiter le perpétuel effort et la perpétuelle recherche de la raison humaine ". comme la définissait Jean Jaurès. La confiance dans les ressources de leur propre esprit, et les moyens de trouver ces facultés, de les exploiter, de les développer, de les exercer souverainement : voilà ce que l'École doit apporter à tous ses enfants. Voilà ce que l'État doit permettre à l'École d'être.
Par son œuvre de législateur, Jules Ferry a fait de l'école publique ce qu'elle est : un droit. Tous les enfants de France ont le droit d'étudier. Ils en ont même le devoir. Personne ne peut se voir refuser ce droit, nul ne peut s'exonérer de ce devoir. Mais l'École est bien plus que cela. L'école est l'esprit de la République.
Je veux qu'elle retrouve tous les moyens d'être fidèle à sa vocation. Je veux lui rendre sa confiance en elle-même, sa foi dans ses propres capacités, sa volonté d'être conforme à son histoire et à son avenir.
L'École a besoin de réformes. Elle attend aussi de la considération de la Nation et du soutien de l'État. Mais elle doit aussi être assurée de ses ressources. On ne peut enseigner correctement sans un encadrement suffisant de nos enfants. C'est la raison de mon engagement à recruter 60 000 personnels sur la durée de mon mandat.
Le 1er août 1879, comme ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, Jules Ferry soulignait la nécessité d'une bonne formation de ceux qui sont appelés à dispenser l'enseignement : " Car savoir est une chose, enseigner ce qu'on sait est une chose bien plus difficile. On peut être un bachelier très éminent et cependant être un très mauvais maître d'école. Cette nécessité d'une préparation toute professionnelle est manifeste pour ces délicates fonctions ".
Comment a-t-on pu renier cette déclaration de bon sens ?
Voilà pourquoi je rétablirai la formation professionnelle des enseignants.
Pour honorer ses missions, je sais pouvoir compter sur le dévouement, le courage, des personnels de l'Éducation nationale. C'est vers eux que je me tourne, c'est à eux que j'adresse mes premiers mots en tant que président de la République.
Aux professeurs des écoles, aux enseignants du secondaire, aux universitaires, aux chercheurs, à tous les agents -- des plus modestes au plus prestigieux -- à tous ceux qui ont fait le choix de servir la connaissance et d'éveiller les consciences, je veux dire : vous êtes au service de la France.
Je sais la difficulté de votre tâche. J'en sais la grandeur. Les années qui viennent doivent être celles d'une nouvelle hiérarchie des valeurs, au sommet de laquelle la science, l'intelligence, la volonté d'apprendre et de transmettre seront les vertus les mieux reconnues et les plus respectées.
Tant de choses ont changé ! Les conditions du travail de l'enseignant. Les comportements des élèves ou l'irruption de la technologie numérique dans nos vies et dans nos classes. Mais une chose est pérenne : si le savoir n'est pas le monopole du maître, celui-ci garde la responsabilité d'en ordonner le sens.
Et l'École garde toujours cette haute fonction que Jules Ferry lui conférait dans cette même Lettre aux Instituteurs : "(...)préparer à notre pays une génération de bons citoyens ".
Égalité, mixité, laïcité, instruction, apprentissage de la citoyenneté : Tels sont les principes contenus dans les lois dites Ferry.
Ils sont vivants. Ils trouveront toute leur place dans la politique que je conduirai pour que la génération qui vient vive mieux que la nôtre et pour que la promesse républicaine soit scrupuleusement tenue.
TRADUCCIÓN
Damas y caballeros,
Queridos amigos,
En la historia de la República, las fechas mayores, las etapas reales, los hitos más seguros en el paso del tiempo. Estas son las leyes.
Aquí, en este momento en que comienza una nueva era para nuestro país, he venido a celebrar dos leyes que debemos a la obstinación, la voluntad y el coraje de Jules Ferry: la ley del 16 de junio de 1881 relativa a la educación primaria gratuita; y la ley de 28 de marzo de 1882 relativa al carácter laico y obligatorio de la escuela.
Todo ejemplo tiene límites, toda grandeza tiene sus debilidades. Y todo hombre es falible. Al saludar hoy la memoria de Jules Ferry, soy consciente de algunos de sus errores políticos. Su defensa de la colonización fue una falta moral y política. Como tal, debe ser condenada. Y fue el gran Clémenceau quien en su tiempo hizo la acusación más implacable en nombre de la conciencia universal. Impregnado, pues, de esta lucidez necesaria he venido a saludar al legislador que diseñó la escuela pública, al constructor de esta gran casa común que es la Escuela de la República. Le debemos mucho a la educación pública. Y todavía esperamos mucho de la escuela en un momento en que nuestro país enfrenta nuevos desafíos.
Es este mensaje de confianza en la Educación Nacional el que vengo a expresar al asumir la presidencia de la República.
La escuela como emancipación. El conocimiento, el gusto por aprender, el júbilo por el descubrimiento, el sentido de la curiosidad intelectual, son tesoros para los cuales la Escuela pretende preparar a todas las mentes jóvenes, a todos los niños de la Nación.
La escuela, como lugar de verdadera igualdad. La del azar, la que reconoce como únicos criterios de distinción sólo el mérito, el esfuerzo, el talento, porque el nacimiento, la fortuna, el azar establecen jerarquías que la misión de la Escuela es, si no abolir, al menos corregir.
Esta igualdad impone justicia entre territorios: ¿cómo podemos aceptar que un niño tenga más posibilidades de éxito si creció aquí que allí? La escuela es el arma de la justicia. Y la justicia es diversidad social. Es sobre todo a esta noble tarea a la que la Escuela se ha dedicado desde hace más de un siglo.
Hacer de la Escuela un lugar de integración para todos los niños de la República sigue siendo la mayor de nuestras ambiciones nacionales.
Por eso he decidido que se dará prioridad a las escuelas de los barrios populares y de determinadas zonas rurales.
Lugar de igualdad, la escuela pública es también lugar de laicidad.
Es el marco donde se adquiere la libertad de conciencia, esta "libertad soberana del espíritu; (...) esta idea de que ningún poder, ni interior ni exterior, ningún poder y ningún dogma deben limitar el esfuerzo perpetuo y la búsqueda perpetua de razón humana". como lo definió Jean Jaurès. Confianza en los recursos de su propia mente y en los medios para encontrar estas facultades, explotarlas, desarrollarlas, ejercerlas soberanamente: esto es lo que la Escuela debe proporcionar a todos sus niños. Esto es lo que el Estado debe permitir que sea la Escuela.
A través de su trabajo como legislador, Jules Ferry hizo de la escuela pública lo que es: un derecho. Todos los niños en Francia tienen derecho a estudiar. Incluso tienen el deber de hacerlo. A nadie se le puede negar este derecho, nadie puede eximirse de este deber. Pero la Escuela es mucho más que eso. La escuela es el espíritu de la República.
Quiero que encuentre todos los medios para ser fiel a su vocación. Quiero devolverle la confianza en sí misma, su fe en sus propias capacidades, su deseo de ser coherente con su historia y su futuro.
La Escuela necesita reformas. También espera la consideración de la Nación y el apoyo del Estado. Pero también debe tener aseguradas sus recursos. No podemos enseñar adecuadamente sin una supervisión suficiente de nuestros hijos. Ésta es la razón de mi compromiso de contratar 60.000 personas durante mi mandato.
El 1 de agosto de 1879, siendo Ministro de Educación Pública y Bellas Artes, Jules Ferry destacó la necesidad de una buena formación de quienes están llamados a impartir educación: "Porque una cosa es saber, y otra mucho más difícil es enseñar lo que sabemos". Se puede ser un graduado muy eminente y aun así ser un pésimo maestro. Esta necesidad de una preparación completamente profesional es obvia para estas delicadas funciones.
¿Cómo podría alguien negar esta afirmación de sentido común?
Por eso restableceré la formación profesional de los docentes.
Para honrar sus misiones, sé que puedo contar con la dedicación y el coraje del personal de Educación Nacional. A ellos me dirijo, a ellos dirijo mis primeras palabras como Presidente de la República.
A los profesores de escuela, profesores de secundaria.os académicos, a los investigadores, a todos los agentes -desde los más modestos a los más prestigiosos-, a todos aquellos que han elegido servir al conocimiento y a sensibilizar, quiero decir: estáis al servicio de Francia.
Conozco la dificultad de tu tarea. Conozco la grandeza de esto. Los próximos años deben ser los de una nueva jerarquía de valores, en cuya cima la ciencia, la inteligencia, las ganas de aprender y transmitir serán las virtudes más reconocidas y respetadas.
¡Han cambiado tantas cosas! Las condiciones laborales del docente. El comportamiento de los estudiantes o la irrupción de la tecnología digital en nuestras vidas y en nuestras clases. Pero una cosa es duradera: si el conocimiento no es monopolio del maestro, éste conserva la responsabilidad de ordenar su significado.
Y la Escuela conserva aún esa alta función que le confirió Jules Ferry en esta misma Carta a los Profesores: "(...) preparar para nuestro país una generación de buenos ciudadanos".
Igualdad, diversidad, laicidad, educación, aprendizaje de la ciudadanía: estos son los principios contenidos en las llamadas leyes Ferry.
Están vivos. Encontrarán su lugar en la política que dirigiré para que la próxima generación viva mejor que la nuestra y para que la promesa republicana se cumpla escrupulosamente.
2 comentarios:
Gracias por difundir estos argumentos y aclarar, para todos los que quieran entenderlo, la situación en este mundo neoliberal que estamos, los objetivos y fines de la educación pública. Es aún más importante ahora que los valores monetarios con los que se evalúa todo en el mercado, incluida la educación y sanidad, que son derechos conquistados universales y están convirtiendo en negocios para los que tienen suficiente para comprarlos. Y en esa conversión de derechos humanos, sociales y educativos en negocios, colaboran por activa y por pasiva muchos centros públicos; impartiendo enseñanza bilingüe mediante la selección-discriminación del alumnado, haciendo repetir y expulsando al alumnado que no se adapta e las "normas" del centro, admitiendo la perdida de derechos y democracia en la elección de Directores, fomentando y preguntando a los padres por la religión, lo que es inconstitucional, etc., etc.
Establecer la línea divisoria entre los distintos ismos requiere de un análisis fino y profundo, salvo que queramos quedarnos en estereotipos y superficialidades. El resultado de no profundizar en esta división es la confusión social y política en la que nos encontramos, en la que los ciudadanos reivindican sus derechos y sus libertades individuales pero al mismo tiempo quieren que haya más Estado; o en la que se quieren mantener los privilegios, adquiridos o de nacimiento y, a la vez, formar parte de un mundo globalizado.
Esta confusión de los ismos también queda patente en la educación, donde proponer la no injerencia del Estado y cuestionar la educación pública es calificado automáticamente, por un sector de la población, como un planteamiento liberal, y en consecuencia opuesto a la equidad y la igualdad de oportunidades, cuando bien podría tratarse de un planteamiento libertario. Sin matices, y sin explicar de qué tipo de sistema educativo estamos hablando, ambos estarían en el mismo saco.
http://www.otraspoliticas.com/educacion/los-ismos-y-la-educacion
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